Des heures sombres de la chute de l’empire romain jusqu’à la période médiévale (VIème -Xème siècles) nous ne savons que peu de choses. La première occurrence de son nom apparaît au Xème siècle sous la forme de « Lonicus, villa in comitate fori Juliensis », Lonicus, domaine agricole non loin de Fréjus.

Lorgues s’est développée peu à peu comme une petite cité marchande proche de la via Aurelia, à l’économie agricole, et devint au cours des siècles un centre local religieux, judiciaire et éducatif. Au XIIème siècle, les Templiers y logèrent les entrepôts qui devaient abriter les productions de leur Commanderie du Ruou toute proche, et pendant deux siècles, jusqu’à leur tragique disparition, ils apportèrent à la ville sécurité et prospérité. Lorgues leur doit l’édification de ses remparts, tours et portes fortifiées, dont il reste d’importants vestiges.

ramparts
Remparts et tours désormais convertis en habitations

Le cœur de la ville médiévale était son « castrum « fortifié. Quelques traces survivent encore de la présence des templiers, qu’on se plaira à découvrir au cours de la visite du vieux Lorgues. La visite du vieux castrum commence à la Porte Sarrasine, suivant un circuit à rebours du parcours d’une montre, à l’intérieur des remparts. Elle reprend la plupart des tours qui ont survécu, y compris la Tour de la Citadelle.

En sortant du vieux castrum en passant par la Tour Saint-Martin, on arrive Place Accarisio, qui offre une belle vue de ce que furent les anciens remparts.

La rue des Tours avec la Tour de Saint-Martin sur la droite

En pénétrant à nouveau dans le castrum par la Porte du Tron (le tonnerre en provençal), on découvre le quartier Saint-Martin, le plus vieux quartier de Lorgues, et le quartier juif (ruelle Saint- Martin, rue Juiverie et rue Engelarié). Après la dernière tour, la Tour du Chichourlié, on rejoint la Place du Petit Marché, et passant sous la Porte Tré-Barri, on retrouve l’artère principale du Cours Clemenceau. Lorgues se maintint à l’intérieur de ce castrum défensif pendant plusieurs siècles, utilisant aussi la Font basse, à l’extérieur des remparts.

Au XVème siècle (1474) la ville fut autorisée à se développer hors les murs du côté est : en témoigne le quartier de la Place neuve, et de la chapelle Saint-François.

Place Neuve
Place Neuve