Les premiers témoignages d’un peuplement humain sur le domaine de Lorgues sont deux tombes néolithiques, sur le domaine du hameau de Saint-Jaume, les dolmens de Pey-Cervier et Roque d’Aille, qui témoignent d’une présence humaine très ancienne (–3000 à –2000 avant J.C.). Certains de ces habitants étaient des bergers semi-nomades, qui construisaient de petits édifices en pierre à toit conique, dont certains sont encore visibles aujourd’hui, les « bories ».

Sur la colline boisée de Saint-Ferréol, qui domine Lorgues, on peut encore voir quelques vestiges d’un oppidum celto-ligure. Cette construction fortifiée offrait probablement un refuge aux populations, avant que la conquête romaine n’apporte une forme de stabilité à la région. Alors qu’il ne reste que peu de traces de l’oppidum de Saint-Ferréol, on peut se faire une idée de ce qu’était ce genre de construction en visitant l’oppidum voisin de Taradeau, très bien conservé.

Pendant la longue période de prospérité instaurée par la pax romana, la bourgade devint un marché et centre régional. Les Romains furent à l’origine de la langue provençale et le christianisme, apporté par l’armée romaine, façonna durablement et profondément l’histoire de Lorgues, comme en témoignent encore ses nombreuses chapelles et bâtiments religieux.

La voie romaine d’Italie en Gaule (Via Julia Augusta) a été officiellement créée par l’empereur Auguste en 14 avant J.-C. et passait par Lorgues. Cette partie de la route traverse aujourd’hui l’un des nombreux vignobles de Lorgues – la ville est visible au loin avec la colline de Saint Ferréol sur la droite.